Cette « under-représentation » est surprenante, d’autant plus que les femmes réussissent aussi bien que les hommes aux sélections d’entrée dans les écoles. Pourtant, elles sont bien moins nombreuses à candidater. Une école de pilote professionnel a donc un rôle essentiel à jouer dans la promotion active de l’égalité femme-homme.
Cette réalité n’est pas une fatalité, ce métier n’est pas du tout un métier physique. En remettant en question les préjugés médicaux et physiques, comme le port des lunettes, l’école contribue à ouvrir le champ des possibles. L’évaluation d’entrée est basée sur les compétences en mathématiques, physique, et anglais, avec des sessions de renforcement adaptées à chacun, un processus conçu pour garantir l’accès équitable des femmes.
Il est crucial de combattre les stéréotypes persistants, comme celui du pilote viril. Une stratégie de communication inclusive peut s’inspirer des approches d’Air France et de Latecoere, qui, par exemple, mettent en avant des marraines ou leaders féminins, organisent des actions en collèges et lycées, proposent du mentorat et des témoignages. En faisant découvrir aux jeunes filles que le pilotage est réellement fait pour elles, on augmente le nombre de candidatures féminines.
Une école de pilote professionnel doit proposer un parcours Ab Initio individualisé, ouvert à tous sans discrimination de genre. Elle peut notamment :
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Intégrer des marraines pilotes pour accompagner les jeunes femmes tout au long de leur formation.
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Organiser des journées spécifiques « Osez piloter » pour filles, en partenariat avec des associations comme « Elles bougent », où des femmes pilotes témoignent et inspirent.
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Valoriser les réussites féminines (ex. : Cécile Helloûin de Ménibus, commandantes de bord, instructrices), pour donner des modèles concrets.
Des initiatives comme celles de l’Association française des femmes pilotes (créée en 1971) ou des réseaux internationaux (« Women in Aviation International ») permettent de créer des repères, d’offrir du mentorat, du soutien et des synergies. Participer à la Semaine mondiale des femmes de l’air (autour du 8 mars), en invitant des copilotes, instructeurs ou commandants de bord femmes, encourage l’adhésion et la visibilité.
Au-delà des actions spécifiques, l’école doit construire une culture institutionnelle où l’égalité est partie prenante. Cela suppose :
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Un suivi régulier des candidatures et des taux de réussite femmes/hommes.
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Des partenariats avec l’ENAC et d’autres écoles, sur des initiatives comme « Campus au féminin », « Rendez-vous jeunes mathématiciennes », conférences communes pour sensibiliser dès le lycée.
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Des attendus de diversité lors des recrutements et évaluations.
Des progrès commencent à apparaître : les chiffres d’inscriptions dans les écoles sont en progression. La généralisation de pratiques inclusives peut encore accroître ces proportions, répondant ainsi à une double nécessité : corriger un déséquilibre historique et répondre à la pénurie prévue de pilotes.
Promouvoir l’égalité homme-femme dans une école de pilote professionnel est un défi collectif, qui nécessite des actions concrètes : désacraliser l’entrée dans la profession, communiquer intelligemment, proposer du mentorat, créer des réseaux, instituer un suivi « mixité » et nouer des partenariats stratégiques. Cette démarche s’inscrit dans une dynamique d’ouverture. Elle permet non seulement d’atteindre des objectifs d’égalité, mais aussi d’enrichir la profession par une pluralité de profils, d’expériences et de talents. Plus de mixité, plus d’innovation, plus de talents dans les cockpits : telle est la promesse d’une politique active d’égalité femme-homme.
